La domination britannique à Malte

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Parmi toutes les périodes de l’histoire maltaise, celle durant laquelle Malte fut une colonie britannique suscite encore aujourd’hui des débats émotionnels. La raison principale qui explique cela est que la plupart des Maltais se souviennent encore aujourd’hui de la domination britannique, avec une pointe de nostalgie. De même, les ressortissants anglais résidant actuellement à Malte n’hésitent pas à mettre en avant le fait qu’ils aient originellement été invités à sur l’île.

Dans les premiers mois après l’insurrection contre les Français, les dirigeants maltais réalisèrent qu’ils avaient besoin de l’aide d’une grande puissance afin d’expulser les Français et de protéger leur souveraineté nationale. Leur choix se porta alors sur les Britanniques. Mais pourquoi ? Nous pouvons mentionner que ce choix fut sans doute motivé par le fait qu’ils aient prêté main forte durant l’invasion de Naples. En effet, en février 1799, le capitaine Alexander Ball fut nommé président du Congrès national. En mars 1799, le Congrès demanda au roi Ferdinand IV de Naples de transférer ses droits souverains au roi George III de Grande-Bretagne. Le roi George accepta la demande et accorda à la “nation” maltaise une protection totale et la jouissance de tous leurs droits les plus précieux. En octobre 1801, le Congrès déclara qu’il ne remettrait pas les îles à une autre puissance que la Grande-Bretagne, et qu’il ne rétablirait pas pour autant l’Ordre de Saint-Jean. Les Britanniques étaient alors bien ancrés sur le territoire et résolus à y rester et en 1813, Malte fut déclarée colonie de la Couronne. Cependant, les nationalistes maltais se sentirent dupés car ils attendaient de leur pays qu’il soit gouverné par une assemblée maltaise élue et que le rôle des Britanniques ne soit seulement que celui de protecteur des îles.

Bien que les Britanniques aient grandement aidé à améliorer l’économie maltaise, l’éducation, le secteur médical, et bien d’autres, les Maltais aspiraient à l’indépendance. Ils n’ont, malgré cela, jamais oublié que c’est eux-même qui ont demandé la venue des Anglais à Malte, pour expulser les Français. Dès la fin de la Première Guerre mondiale, les Maltais demandèrent au gouvernement britannique l’autonomie. Le 1er novembre 1921, une population reconnaissante assista à la cérémonie d’ouverture du Parlement maltais par le prince de Galles.

À cette époque, l’italien était la langue de l’Église, de la loi et de la “société”. En raison de cela, il fut difficile pour le Parlement de décider lequel de l’anglais ou de l’italien serait enseigné dans les écoles. Cette difficulté, combinée aux questions concernant les pouvoirs du gouverneur, conduisit à l’abolition de la constitution. En 1939, une nouvelle constitution permettant un parlement avec une minorité de citoyens maltais fut accordée, mais le début de la Seconde Guerre mondiale entraina la suspension du gouvernement local. Au cours des premières années de la domination britannique, très peu d’importance fut accordée à l’île, mais ses excellents ports devinrent rapidement un atout précieux, notamment après l’ouverture du canal de Suez. L’île devint une forteresse militaire et navale, le siège de la flotte méditerranéenne britannique.

Pendant la Grande Guerre, Malte devint connue comme l’infirmière de la Méditerranée car elle servait d’hôpital pour les blessés. Pendant ce temps, la position stratégique de l’île ne l’avantagea pas pendant la Seconde Guerre mondiale lorsqu’elle subit de lourds bombardements et de nombreuses pertes. C’est pendant cette période, en 1942, que la Croix de George fut décernée et elle fait aujourd’hui partie du drapeau maltais : “Pour honorer ses braves habitants, je décerne la Croix de George à la forteresse insulaire de Malte pour témoigner d’un héroïsme et d’un dévouement qui resteront longtemps célèbres dans l’histoire”.

Après la Seconde Guerre mondiale, les îles obtinrent l’autonomie, ce qui amena les Maltais, pendant plus d’une décennie, à la question de savoir si Malte devait être intégrée à la Grande-Bretagne ou accéder à l’indépendance. L’indépendance fut obtenue en 1964 mais Malte resta tout de même considérée comme une monarchie sous la reine Elizabeth II. En 1974, Malte devint enfin une république avec à sa tête un président maltais. L’importance stratégique décroissante de Malte pour la marine nationale fit que le gouvernement britannique devint de plus en plus réticent à maintenir les chantiers navals et en 1979, Malte cessa d’être utilisée comme base militaire britannique.

À ce jour, l’influence britannique à Malte se fait sentir dans les îles, de l’usage de l’anglais comme l’une des langues officielles de Malte aux nombreux bâtiments et monuments. Les Britanniques ont introduit le style néoclassique d’architecture à Malte, visible dans plusieurs palais construits pendant cette période. Nous le retrouvons notamment dans le portique de style néoclassique de l’église paroissiale de Santa Marija Assunta à Mosta, et dans le clocher de la cathédrale anglicane Saint-Paul qui domine la ligne d’horizon de La Valette. L’architecture néo-gothique a également été introduite à Malte pendant cette période, dans la chapelle de Santa Maria Addolorata jusqu’au cimetière principal de Malte, et dans l’église des Carmélites à Sliema. Cette dernière est elle-même passée d’un village de pêcheurs endormi à une ville animée et cosmopolite pendant la période britannique. Elle avait autrefois une élégante promenade en bord de mer célèbre pour son architecture de style Régence, qui rappelait alors fortement la ville balnéaire britannique de Brighton.

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